Dans un contexte de taux bancaires extrêmement faibles, la guerre est déclarée entre les banquiers et les courtiers.
Un contexte hors norme
Les faibles taux en vigueur sur le secteur des prêts immobiliers ont provoqué une baisse de la marge des établissements bancaires.
Pourtant, l’octroie de prêts immobiliers n’a jamais été aussi élevé, en témoigne les données de l’année 2019.
En effet, la production de crédits a été supérieure de près de 20% en moyenne sur les objectifs que s’étaient fixées les banques. Ceci représente un peu plus de 250 milliards d’euros dont 40% en moyenne est détenu par l’activité du courtage bancaire.
Ce taux peut même atteindre les 60% chez certains établissements.
Une baisse de rémunération des courtiers accompagnée de tensions sur le marché
Cette situation provoque chez les banques une envie de réduire la part du gâteau prise par les courtiers. Actuellement, un courtier bancaire perçoit une commission fixée à 1% du montant total de l’emprunt accordé. Même si ce montant est plafonné, ce dernier peut atteindre plus de 3 000 euros représentant un manque à gagner pour les établissements prêteurs.
Cette somme est souvent complétée par des honoraires de courtage facturés au client oscillant entre 1 000 euros et 2 000 euros (selon négociation).
Selon les dernières informations, la BPCE souhaiterai diminuer de moitié cette rémunération (0,5%). Un coup de massue en perspective pour la profession des intermédiaires en prêts immobiliers.
Ainsi, l’Association professionnelle des intermédiaires en crédits (Apic) s’apprête déjà à remettre à ses membres un guide des bonnes pratiques dans le but de prévenir tout risque d’abus de position dominante de la part des banques.
Celle-ci envisage même d'envoyer un courrier recommandé de pré-contentieux à l'encontre « des caisses prêtes à dénoncer de manière brutale et unilatérale leur engagement commercial » avec les courtiers.
Le marché du courtage bancaire n’a donc pas fini de s’agiter dans un contexte déjà exceptionnel, sur fond de tensions et de négociations.
